THEATRE DU PUZZLE

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Cinéma / "Le Prénom" de Alexandre de la Patellière et Matthieu Delaporte

Film « Le prénom »

de  Alexandre de la Patellière et Matthieu Delaporte

Avec : Patrick Bruel, Valérie Benguigui, Charles Berling, Guillaume de Tonquédec, Judith El Zein, Françoise Fabian, Yaniss Lespert, Miren Pradier, Alexis Leprise et Juliette Levant

 

 


Le Prénom Bande-annonce par toutlecine

 

Voici un très bon moment de cinéma, drôle, décapant, intelligent, jonché de références à la littérature, au cinéma, à la politique, à la société, à l’éducation, et qui font mouche à chaque fois.

Les personnages ont beaucoup de consistance et sont joués à merveille par les cinq acteurs principaux : Patrick Bruel (très crédible et avec une forme d’ironie par rapport à  son image de bon gosse séducteur), Charles Berling en prof de fac, Valérie Benguigui en prof de collège, Guillaume de Tonquédec en personnage qui ne se définit que par ce qu’il n’est pas et Judith El Zein en compagne enceinte de Patrick Bruel. Sans oublier Françoise Fabian en guest star pour quelques scènes, dans le rôle d’une mère bavarde.

 

 

Le mécanisme de l’histoire est simple comme une porte qu’on ouvre : le choix du prénom pour le fils à naître d’un des personnages. Et débute alors le grand déballage familial suite à une blague de mauvais goût, de quiproquo en quiproquo, de combats de coqs en psychodrames à l’humour féroce.

Comme le dit le sous-titre du film « Un enfant c’est le début du bonheur, un prénom c’est le début des emmerdes ». Et des emmerdes il en pleut à la pelle, à partir de la simple question « Alors ? Quel prénom avez-vous choisi ? »

S’en suit une réunion de famille aux dialogues ciselés, digne de Pialat et Klapisch réunis. Une sorte de synthèse de « A nos amours », « Un air de famille » et « Cuisine et dépendance » au style provocateur. Un film dans lequel chaque pause (apparente) n’est qu’un repos avant une autre tempête. En sous-entendu permanent, des valeurs sur la société, sur la place des hommes et des femmes, sur la liberté d’aimer, sur la tolérance et la capacité d’être à l’écoute des autres.

 

Charles Berling

 

Au sortir du cinéma, on peut se demander si nos propres réunions de famille ne recèlent pas les mêmes ingrédients qu’on devine en sourdine à l’image des volcans éteints. Car ce qui est drôle, c’est d’imaginer que dans sa propre famille, on pourrait se dire des choses semblables. Au final, ce n’est pas des personnages de l’histoire que l’on rit, mais bien de nous-mêmes et des tourments bien cachés derrière les non-dits de convenance.

 

Un film à voir pour passer un bon moment… et aussi pour mieux se regarder soi-même.

 

 



19/05/2012
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