THEATRE DU PUZZLE

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2 avril 1951 / Les Cahiers du Cinéma

Les Cahiers du Cinéma

Le 2 avril 1951, sort le 1er numéro des Cahiers du Cinéma.

Jacques Doniol-Valcroze, l'un des fondateurs avec André Bazin, écrit ces quelques lignes : "Nous voulons que le cinéma ait un témoin fidèle de ses efforts les plus hauts et les plus valables, d'où qu'ils viennent. C'est dans ces  Cahiers que ce témoignage sera déposé, avec sérénité et avec rigueur."

 

Ce nouveau magazine n'a pas d'équivalent dans le presse culturelle de l'époque : une présentation sobre, une photo en noir et blanc sur fond jaune, pas de sous-titre. Mais tout cela n'est qu'apparence. Car le cinéma dont il sera question  dans le magazine, c'est tout le cinéma, aussi et surtout l'autre cinéma, celui qui remet en cause les valeurs du cinéma d'avant qui domine encore la production. Ce sera même au-delà d'une simple remise en cause de ces valeurs. En effet dés 1953, de jeunes journalistes commencent à y écrire. Ils s'appellent François Truffaut, Jean-Luc Godard, Jacques Rivette, Claude Chabrol. Ils sont alors totalement inconnus.

 

Sous la bienveillence de André Bazin, ils défendront avec force les cinéastes dont on parle peu à cette époque comme Howard Hawks ou Alfred Hitchcock. Ils vont peu à peu imposer une autre façon de penser le cinéma. Déjà pour eux, écrire sur le cinéma, c'est déjà en faire. On connaît la suite... 

Personne à cette époque n'aurait imaginé qu'un magazine spécialisé parmi d'autres magazines spécialisés aurait été à l'origine d'un courant nouveau dans le cinéma, aussi dans l'approche de la vie. Une Révolution dans la culture. Car le cinéma d'auteur  "La Nouvelle Vague" s'incrit dans un contexte particulier qui traversera 1968.

 

Rien n'était écrit d'avance. Rien n'est jamais écrit d'avance. Dans un échange entre internautes, on évoquait les petites flammes qui restent allumées dans la tourmente, les petits espoirs qui brillent encore, les yeux toujours ouverts malgré des temps douloureux, malgré les pesanteurs tenaces.

 

A l'image des Cahiers du Cinéma, il est toujours temps d'espérer, et pas seulement pour la culture. Pour tout ce qui fait la vie. Pour la paix, pour la dignité humaine dans tous ses aspects, pour le plaisir (car que serait la vie sans plaisir ? sans plaisirs ?). Et espérer ce n'est pas attendre, c'est oser dire et oser faire, oser être, oser se tenir debout, oser le plaisir, oser affirmer l'humain malgré le mépris et les menaces. Oser les contre-pouvoirs... 

 

 



30/05/2009
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