Bilan du Festival de la Plaine 2016
Bilan du 7ème Festival de la Plaine
28 au 30 octobre 2016
La 7ème édition du Festival de la Plaine fut une belle réussite sur tous les plans, d'abord artistique par la qualité des artistes présents, par la fréquentation importante (même si pour deux ou trois des spectacles, on espérait davantage de monde), sur le plan de l'organisation où l'équipe en place a réussi à trouver un équilibre pour proposer aux spectateurs un accueil chaleureux et convivial.
Sur le plan artistique d'abord, la programmation a souvent atteint des sommets dans l'émotion, dans le plaisir et le rire jusqu'à en pleurer (comme dans le spectacle hilarant de Bader et Mèche).
On peut rappeler le concert exceptionnel de Zoé Simpson et Malcolm Crespin, une chance incroyable pour un petit festival comme le nôtre. De l'émotion pure à fleur de peau.
On ajoutera la belle soirée du vendredi 28 avec la première de "Maureen et William" dans laquelle Marina Fleury (bargeoise d'origine, faut-il le rappeler) et Jean-Luc Edouard ont fait preuve d'une interprétation de très haut niveau. Le débat qui a suivi a donné lieu à un échange très riche sur ce monde d'aujourd'hui qui laisse tant de gens de côté, à l'image des personnages de la pièce.
Le samedi a apporté son lot de plaisir, d'abord par deux spectacles de contes avec "Les Contes du Pouvoir ordinaire" (avec Laurence Bergery et Philippe Nouvier) et "Au début, le monde sauvage" (plus spécialement destiné au jeune public, mais pas que). Tous deux abordaient des thématiques proches en rapport au monde d'avant, les petits pouvoirs qui détruisent lentement le lien entre les gens. On retrouva cette idée dans la comédie débridée et burlesque de la Compagnie des Déniapés "Gontran et Bertille" ou comment la narration d'un conte dérape dans l'absurde.
La soirée musicale fut belle, d'abord avec Zoé Simpson, puis suivie par les rythmes africains d'Augustin Pakata et ses amis d'Africa Matimbo. Barges était devenue Conakry, le temps d'une courte et folle nuit.
Le dimanche a commencé en musique avec les chansons légères des années soixante-dix par la Chorale Sacca-Notes de Genlis qui a présenté un show enlevé dans l'église de Barges, du bonheur pour tous les âges.
L'après-midi de dimanche nous a replongé dans l'atmosphère des chansonniers des années d'avant guerre (avec Charles Trenet et Maurice Chevalier) jusqu'aux grands artistes des années soixante (Jacques Brel et Yves Montand entres autres). Un show réglé au cordeau, impressionnant de maîtrise et d'énergie par Yvan Dlajoie.
La fin de dimanche était placée sous le signe du rire avec le formidable duo Bader et Mèche et leur spectacle provocateur à l'humour no limit et les non moins excellents acteurs de la Compagnie des Aligotés qui ont étalé les turpitudes humaines dans leurs "mains moites".
Ajouté à ce programme, les oeuvres picturales et sculpturales de trois artistes remarquables : Aby Andco, Cristelle Braconnier et Florence Cauchois. Trois styles très différents qui donnaient un aperçu de diverses pratiques de la peinture et du dessin. L'espace qui leur était alloué, pas très grand au vu de la salle de spectacle, paraissait comme un havre de rêverie, un abri serein et coloré pour des spectateurs en visite ou en attente.
Du point de vue de la restauration, la "joyeuse brigade des cuisines" dirigée de main de maître par Fabrice Bérard a proposé un menu haut de gamme pour un festival, avec des offres variées et originales.
L'équipe a été super opérationnelle, toujours en adéquation aux nécessités du moment. Cette équipe de petites et grandes mains était composée de Fabrice et ses enfants, Mathéo et Eva, Barbara Clerc, Marina Fleury, Marjon van der Spoel, Priscille Barel et ses deux enfants Nelson et Zak, Jean-Luc Edouard, le président du Théâtre du Puzzle, acteur et bénévole à toute épreuve du Théâtre du Puzzle, les deux Véro, sans compter ceux et celles qui ont donné un coup de main momentanément pour compléter l'équipe de restauration.
Les bénévoles, parlons-en. Ce sont eux qui font la force et l'âme du festival, leur activité, leur énergie, leur engagement. A ceux déjà cités, ajoutons Philippe Nouvier présent tout au long du festival à la sonorisation, Bernard et Chantal, nos amis chambetais qui, tous les deux ans, descendent et remontent la scène et la moquette qu'ils stockent dans leur grenier, Véronique Seguin dont le véhicule professionnel a grandement facilité le transport du matériel (c'est elle aussi qui a conçu le merveilleux fauteuil du spectacle du "Monde Sauvage" dans son atelier de tapisserie du Clou Doré à Gevrey-Chambertin), Marc Rebulliot, président du comité d'animation, qui s'est chargé des grilles d'exposition, plusieurs membres de ce comité qui ont distribué les flyers du festival dans les boîtes aux lettres de Barges, Saulon-la-Rue, Broindon et Noiron-sous-Gevrey, sans compter les petites aides ponctuelles ici et là comme lors du démontage de la scène et du rangement de la salle à la fin du festival.
Du point de vue des finances, des réservations et de la billetterie, Priscille Barel était au centre du système pour faciliter toutes les opérations comptables et simplifier la récupération des informations.
Un grand merci aussi à Guy Morot, correspondant du Bien Public pour son implication à nos côtés afin de faire connaître le Festival de la Plaine au plus grand nombre.
C'est l'ensemble de ces énergies bien coordonnées qui font la force d'un festival et qui permettent de rendre simple et léger ce qui est souvent compliqué et lourd d'actions à mener.
Pour compléter ce tableau plutôt réjouissant, le beau temps était de la partie tout au long du week-end. cela a pu être un handicap pour les programmes de début d'après-midi (en termes de fréquentation), mais surtout, cela a donné une touche ensoleillée à cette fête de trois jours.
L'équipe d'organisation tient à remercier la Comsud (Communauté de communes du Sud Dijonnais) pour la subvention qu'elle a allouée au Théâtre du Puzzle pour l'organisation du festival, signe de la collaboration étroite entre le Théâtre du Puzzle, le comité d'animation de Barges, la mairie de Barges et la Comsud.
Pour l'équipe d'organisaton, il n'est pas question de s'arrêter en si bon chemin. Le festival s'installe maintenant dans le paysage de la plaine de Gevrey-Chambertin (cela fait maintenant 12 ans). Le but n'est pas de faire toujours plus grand et plus fort, nous n'en avons ni l'envie ni les moyens. C'est surtout de faire en sorte de proposer au public de la plaine et d'ailleurs des animations culturelles et artistiques afin de maintenir le lien social et humain, afin de proposer des scènes et des espaces d'exposition à des artistes locaux pour qu'ils se fassent connaître, afin de faire se rencontrer des arts différents qui souvent ne vivent pas dans les mêmes lieux.
Le prochain festival (fin octobre 2018) se prépare en partie dés maintenant par les contacts formels et informels avec les artistes de nos réseaux ou que nous rencontrerons lors de spectacles, aussi avec les élus pour trouver les meilleures solutions afin de garantir la pérennité du festival.
Au bilan, ce sont des souvenirs extraordinaires qui restent gravés dans nos têtes, aussi dans celles de spectateurs qui nous l'ont dit avec beaucoup d'émotion dans les yeux. Ce bonheur partagé, c'est l'âme du Festival de la Plaine. Au-delà des arts, c'est dans le partage et les émotions que nous pouvons inspirer un autre monde, actuellement plus enclin à l'individualisme et au repli sur soi.
Etre artiste, c'est aussi s'engager sur ce chemin-là.
A bientôt pour le dernier week-end d'octobre 2018...
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