Y'avait du monde aux balcons !!! - Une randonnée pour préparer le Trailwalker d'Oxfam 2020
Y’avait du monde aux balcons ce samedi !
Dans le cadre de la préparation du Trailwalker d’Oxfam 2020, l’équipe des Puzzles Déniapés et Aurélie (Jean-Luc, Ricou et Pascal sans Aurélie, malade) se sont rendus aux balcons du Suzon entre Messigny et Sainte-Foy. Et il y avait du monde aux balcons !
Pour cette randonnée, ils n’étaient pas seuls. Deux supportrices, Priscille et Karelle, s’étaient jointes à eux, tout comme un équipier d’une autre équipe inscrite, Jérémy.
Ce parcours des Balcons du Suzon avait déjà été effectué à plusieurs reprises dans les mois et les années qui précèdent. La décision est donc prise de le faire à l’envers de l’habitude.
Sous le soleil du matin, après avoir quitté la route goudronnée en provenance du parking de la route d’Etaules, le petit groupe de six a commencé à gravir le chemin vers les crêtes, côté adret. Avec beaucoup d’enthousiasme et de plaisir, les six randonneurs se sont retrouvés au-dessus des rochers qui dominent la vallée. Superbe paysage avec Dijon au loin, derrière la pente arborée des collines en face. Un chemin parfois rocheux et escarpé qui, de temps à autre, fait penser à de la varappe. Des belles sensations de pleine nature. De quoi se remplir les poumons d‘un air frais et vivifiant.
Le temps passe vite. Quelques arrêts ici et là pour regrouper tout le monde quand les montées longues et lentes étirent la petite troupe. Besoin d’un petit temps de pause pour se rassasier et grignoter un morceau afin de retrouver de l’énergie.
A l’approche de midi, le vent se lève, et la fraîcheur aussi. Les nuages gris commencent à envahir le ciel. La pluie annoncée vers 16 heures semble avoir hâté le pas. Les invocations n’y feront rien. Deux heures plus tard, ce sont des trombes d’eau qui vont s’abattre sur la forêt et sur… les marcheurs.
En attendant, pressentant de toute évidence ce destin humide, le groupe décide de s’arrêter pour le pique-nique, pas très loin de l’antenne relais, avant l’inexorable précipitation de la météo. C’est un moment joyeux de partage et de rire avec rêve d’un cappuccino à l’arrivée au parking. C’est aussi le temps d’une grande décision ! Histoire de ne pas se laisser sombrer par la météo qui déchante, l’interdiction est faite de prononcer les mots « Pluie », « pleut » et toutes autres variantes du style « flotte » « mouille », bref tout ce qui fait référence à la pluie. Il est décidé que celui ou celle qui prononcerait un de ces mots devra verser 1 euro à la cagnotte virtuelle commune et que cela servira à payer les cafés ou cappuccinos dans l’éventuel bar où on arriverait (si tant est qu’il y en est un).
Le pique-nique terminé, le groupe repart, une grande descente, une grande montée, un autre chemin pierreux au milieu des rochers recouverts de mousse avec devant, dans son grand imper bleu, Priscille en troll du Suzon. Le groupe débouche sur un GR dont les bandes colorées bleue et jaune indiquent… un retour en arrière vers la droite alors qu’on devrait plutôt aller vers la gauche. Dans ce sens, les balises n’apparaissent pas, en tous les cas, pas à moins de 50 mètres. Les randonneurs hésitent, réfléchissent, cherchent sur la carte, puis sur le GPS qui, en fait, ne fonctionne pas parce qu’il n’y a pas de réseau. Il est décidé de suivre les indications du chemin même si elles semblent indiquer une mauvaise route. Retour à droite. La grande descente (qui avait été auparavant la grande montée), puis la grande montée (qui avait auparavant la grande descente, en bref, les mêmes à l’inverse que celles effectuées après le pique-nique). Un bon kilomètre en arrière pour se retrouver… à l’endroit du pique-nique lui-même. De toute façon, le groupe n’est plus à un kilomètre près. C’est comme une histoire qui tourne sur elle-même, une histoire sans fin. On pourrait même recommencer le pique-nique. Mais c’est impossible, on a déjà tout mangé. Il faut donc passer à autre chose.
En étudiant mieux la carte et avec l’aide du GPS (qui ici, au pied de l’antenne, retrouve ses esprits), on comprend alors qu’on était bien sur la bonne route et qu’il faut donc reprendre… le même chemin, avec de nouveau la grande descente puis la grande montée ! Comble de la chance, la pluie se met à tomber comme vache qui pisse. Et encore une fois, mais sous une pluie battante, c’est la grande descente puis la grande montée. Encore les rochers recouverts de mousse, puis le chemin qu’on prend maintenant vers la gauche pour déboucher sur le chemin blanc qui mène enfin sur la longue descente en direction de Sainte-Foy. Malgré tout, c’est l’esprit rigolard et farceur qui prévaut. Après tout, il n’y a rien de grave. Qu’importe le voyage, pourvu qu’on en ait l’ivresse. Qu’importe le chemin, pourvu qu’on retrouve les voitures au parking.
Pendant tout ce temps, les mots « Pluie » et dérivés ont déjà été prononcés plusieurs fois. La cagnotte virtuelle commence à monter sérieusement. 3 euros. 5 euros. 8 euros. 9 euros. Certains, très optimistes, envisagent déjà le restaurant pour tous. Sans doute faudrait-il alors faire exprès de prononcer ces mots, mais ce serait un suicide financier…
L’arrivée dans le vallon à Sainte-Foy correspond à l’arrêt de la pluie. Dieu doit être un incorrigible farceur. Sans doute s’ennuyait-il tout seul là-haut pour envoyer une bonne saucée aux quelques marcheurs qui s’étaient aventurés sur les chemins forestiers alors qu’au loin, sur les flancs de l‘autre côté, s’entendent quelques aboiements de chien et des cormes de chasseurs. L’arche céleste laisse maintenant entrevoir des éclaircies avec quelques coins de ciel bleu. Il suffit de quelques centaines de mètres sur la route goudronnée pour ramener la petite troupe, toujours aussi motivée, vers le chemin en face. Trois possibilités sont alors offertes. Il est possible de prendre la longue et tranquille montée en virage pour se retrouver à nouveau sur les crêtes côté ubac cette fois-ci, au milieu des arbres avec quelques jolis panoramas de temps en temps. Une autre possibilité inverse est aussi possible : longer le Suzon, au creux du vallon, jusqu’à la route d’Etaules où se trouve le parking un kilomètre plus loin. Puis il y a la solution intermédiaire : une voie qui longe d’abord le Suzon puis remonte tranquillement et directement par un chemin blanc jusqu’au parking de la route d’Etaules où se trouvent les voitures. C’est ce troisième choix qui est fait.
Alors sereinement, les six compères poursuivent leur route, se retrouvant par deux ou par trois, ou tous ensemble, selon les hasards des pauses et des reprises. Au passage, ils croisent la source de « Baise ma Mie », la bien nommée. Quelqu’un fait remarquer que c’est mieux de considérer « Ma Mie » écrit en deux mots. Commence alors une petite discussion amusée sur le verbe Baiser dont le sens a dû beaucoup évoluer depuis des siècles quand on pouvait encore « Baiser » (en clair simplement « embrasser » ou « faire une bise » ce qu’on appelait un baiser), « baiser » donc tendrement sa mie ou sa Mamie sans que cela ne prenne des allures machistes, vulgaires ou perverses. Au final, au fil des virages, les randonneurs remontent et s’éloignent peu à peu du Suzon. Passant près de la Fontaine de Jouvence, il est d’un coup envisagé d’y « descendre ». Mais qui dit « descendre » dit aussi « remonter » vers le chemin. Une voix s’élève par un « Non ! » bref et catégorique. Le souvenir comiquement traumatique de l’après pique-nique doit sans doute très vite revenir dans quelques mémoires. Aussi, le groupe décide de renoncer à ce petit détour. Mais cela restera un sujet de plaisanterie au croisement de chaque chemin qui potentiellement nous mènerait vers un petit lieu sympathique qui mériterait la visite. Ce sera donc le chemin blanc, que le chemin blanc, rien que le chemin blanc, point barre, même si une Tour Eiffel ou un Arc de Triomphe se trouvait miraculeusement à portée de pas. Ainsi, c’est vers les 16 heures que le parking est en vue alors que la pluie, comme un nouveau clin d’œil divin ou un hasard du destin, se remet à tomber avec force. Tout le monde en rigole puis se sépare après s’être remercié d’une si belle balade. Puis le groupe se donne rendez-vous dans quinze jours pour le Jean Sage (pas si sage que ça, au vu de son dénivelé sur 30 km), entre Pont de Pany et Velars-sur-Ouche, avec restaurant à la clé pour finir la journée, ce qui sera bien mérité au vu du parcours.
Franchement, comme ça, La randonnée, c’est le pied !
Photos de Karelle KM
Galerie-Photos
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