7 juillet 2017 / "Au début le Monde Sauvage..." à Sennecey-lès-Dijon
« Au début, le monde sauvage… »
Médiathèque de Sennecey-lès-Dijon
Vendredi 7 juillet 2017
Ce spectacle tout public tourne depuis octobre 2016 dans des versions régulièrement modifiées en fonction des différents lieux et des contraintes particulières à ceux-ci.
Le vendredi 7 juillet à Sennecey, c’était pour cette création à la fois une représentation de plus mais aussi une première.
En effet, le spectacle intégrait une danseuse, formidable Eva, dans des chorégraphies qui amplifiaient la force émotionnelle et poétique de ce monde sauvage.
Le nombreux public présent à la médiathèque en ce début d’été ne s’y est pas trompé, en particulier les enfants. Leur participation fut intense, hésitante au début et puis passionnée, même pour les plus jeunes. Des tout-petits, habitués de la médiathèque, ont ainsi circulé dans un monde sans frontière, sans scène et sans salle, dans un tout indifférencié. Ils déambulaient à leur rythme sans se soucier du moment et des lieux, un peu partout dans la médiathèque Michel Pimpie, cet OCNI (Objet Culturel Non Identifié) qui ressemble à la fois à une bibliothèque, une salle de concert, un centre d’exposition et un lieu d’expériences artistiques et culturelles.
A leur manière, ces enfants corroboraient les propos de la pièce. Un monde pour tous où chacun a sa place même si elle est décalée, étrange ou minoritaire.
Dans un monde cloisonné, cloisonnant, qui exclut à tour de bras au nom de la sécurité et de la protection des individus, « Au début le monde sauvage… » se veut une respiration nécessaire, une pensée ouverte pour espérer un autre façon de concevoir l’existence.
Le public ne s’y est pas trompé. Les adultes ont laissé se réveiller l’enfant en eux, et plus que l’enfant, l’humain qui va regarder derrière les apparences, celui qui casse des murs dans sa tête pour mieux voir, celui qui s’autorise à penser par lui-même plutôt que d’autres pensent pour lui.
Le Monde Sauvage, c’est ça, à la fois « chacun » dans sa différence et « tous » dans leurs ressemblances. Tout cela à la fois, sans pouvoir de l’un sur l’autre, sans supériorité d’un point de vue sur un autre, toujours dans la nécessité de savoir l’autre en soi et d’être soi-même avec les responsabilités que cela incombe.
La magie a opéré pleinement dans ce conte initiatique aux portes multiples. Des yeux brillaient partout sur scène comme dans la salle, des connexions puissantes par le regard et la pensée, des allers-retours d’énergie incessants entre les acteurs et les spectateurs.
C’était aussi beau à voir qu’à jouer.
Pour les enfants, le Prince Mamadou et la Femme qui danse sur le sable resteront sans nul doute des compagnons de route, des personnages qui les aideront à grandir, à regarder la vie autrement, avec de l’espoir et de l’attention pour les autres, avec cette petite flamme en eux nécessaire dans les moments difficiles, celle qui fait qu’on peut se relever quand ça fait mal.
Plus qu’un spectacle, c’était une expérience humaine très riche pour tous. Et si les pensées étaient visibles, de toute évidence, des images pleines de couleurs, de danses devraient circuler dans l’air de la médiathèque avec des mots qui disent comment combattre les maux, avec des mots qui parlent du plaisir d’être ensemble.
Le
Galerie-Photos du spectacle
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