THEATRE DU PUZZLE

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Fenêtres sur courts 2014 - Festival du Court-Métrage - Dijon

Fenêtres sur courts

Festival de courts-métrages

19ème édition - Dijon - Auditorium

du 1er au 8 novembre 2014

 

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Pour la première soirée de la 19ème édition du festival "Fenêtres sur courts", la grande salle de l'auditorium était quasiment pleine, ce qui a impressionné les organisateurs eux-mêmes (Plan 9) ainsi que le jury et les cinéastes présents.

Le principe de ce festival consiste en quelques dizaines de films court-métrage classés en plusisuers catégories : humour et comédie, réalisations bourguignonnes, Europe, ambiance rockabilly autour de 5 courts-métrages, Zombie Zomba (horreur), focus sur la Suisse.

Un jury de professionnels suit le festival pour en donner un palmarès et le public pour chaque soirée fait aussi son choix pour un prix du public qui sera donné le dernier jour. 

L'ouverture du festival a eu lieu avec la soirée humour et comédie. 

Même s'il n'y avait pas une grande homogénéité parmi les 11 films sélectionnés, quelques uns sortaient nettement du lot.

Parmi eux, le très réussi "Zygomatiques" de Stephen Cafiero  avec Alexandre et Simon Astier, l'histoire très drôle d'un psychiatre qui, dans une société rigide et fermée, doit soigner une maladie contagieuse, le rire. Les dialogues sont percutants, l'univers quelque peu glauque et gris devient un décor ridicule dans lequel le rire devient salutaire, y compris pour les spectateurs.

 

 

"Zygomatiques" de Stephen Cafiero avec Alexandre et Simon Astier

 

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Egalement, "La femme qui flottait", l'histoire de deux voisins qui cherchent à se débarrasser d'un cadevre de femme apparu on ne sait comment dans leur piscine. Un humour noir féroce pour deux personnages que tout oppose, l'un, Lionel, naïf et peu inspiré, et l'autre un musculeux dont on découvre qu'il est un consommateur de femmes. L'horreur poussée à son extrême  est drôle à souhait d'autant plus que le réalisateur, Thibault Lang-Willar, va au bout de cette logique sordide pour mieux en rire encore. Une belle réussite.

 

 

"La femme qui flottait" de Thibault Lang-Willar

 

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"Le Pique-Nique" quant à lui est un film d'animation faussement léger où l'auteure, Jessica Garcia joue sur le montage et le découpage des personnages pour nous embarquer dans un pique-nique volontairement sans intérêt alors que l'histoire qui nous conduit à cette conclusion est pleine d'inventivité et de créativité, nous promenant dans la France des magazines des années 60-70 avec une femme en bleu poursuivie par King-Kong de pacotille. L'humour naît autant de la situation du pique-nique dont un des personnages s'échappe que du traitement de l'histoire où les photos des magazines servent de décor aux personnages qui se font la chasse. Très chouette.

 

 

"Le pique-nique" de Jessica Garcia et Geoffroy Monde

 

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"Locked Up" une court-métrage très court. Un film d'animation dans lequel une mouche attire l'attention de deux grenouilles qui se la mangeraient bien, une jeunette prête à l'action et une roublarde pleine d'expérience posée sur son caillou. Les ruptures de rythme et les surprises provoquent sans équivoque des éclats de rire. Une réussite.

 

 

"Locked up" de Gabriel Grapperon

 

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"Baby Phone" de Olivier Casas revisite le sujet classique des repas de famille qui tournent an vinaigre. Ici, le thème c'est le bébé qui dort dans la chambre d'à côté. Un baby-phone est posé tout proche du lit de sorte que tout s'entend de la cuisine. L'outil sécurité pour les parents quoi ! Suaf que là, eux des invités, autorisés à aller voir le petit dormir, font des confidences qu'évidemment tout le monde entend dans la cuisine, et pas n'importe quelles confidences. C'est très bien fait, drôle même si le sujet a déjà été traîté de multiples fois. 

 

 

"Baby Phone" de Olivier Casas

 

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 "Je suis un tombeur" est un exercice de style imposé dans le cadre du thème "Je suis un souvenir" à traiter en moins de 2min20s.

Julie Tresanini et son mari Paul Lapierre en ont fait l'histoire d'un tombeur qui se retrouve dans la situation où il fait face à deux de ses conquêtes sans se rappeler de leur prénom. Les réalisateurs imaginent alors le parcours mental à vitesse grand V de ce jeune homme comme dans un immeuble cervical aux multiples bureaux dans lesquels ils cherchent les renseignements pour les prénoms. 

Cela rappelle forcément quelque chose aux spectateurs. Qui ne s'est pas trouvé face une personne connue dont le nom lui échappe et, en quelques secondes, s'enclenche dans la tête, une recherche TGV pour remettre un nom sur un visage, histoire de ne pas perdre la face. C'est ici la même chose en version drague. L'exercice imposé devient un bel objet de cinéma drôle et facétieux.

 

 

Interview de Juliette Tresanini, réalisatrice de "Je suis un tombeur"

 

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Le reste de la sélection semblait moins passionnante. D'après les spectateurs présents cette année, la sélection était plus intéressante l'an passé.

N'empêche, Fenêtres sur Courts est un magnifique festival qui permet aux courts-métrages de trouver un public plus large. Beaucoup de ces cinéastes, souvent jeunes, seront les grands réalisateurs de demain.  

 

Le festival se poursuit jusqu'au 8 novembre 2014.

 

 



02/11/2014
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