G. Fandene Jah en concert à la Péniche Cancale - 23 février 2013

G. Fandene Jah and the Sherpa band

en concert à la Péniche Cancale

Samedi 23 février 2013

On sait depuis longtemps que le reggae a imprégné les musiques de libération dans le monde de la world music en particulier en Afrique.

G. Fandene Jah fait partie de ces groupes qui ont intégré le reggae comme musique de référence pour exprimer leur vision du monde, l’attachement aux valeurs de la famille africaine, l’espérance d’un monde meilleur, la condamnation des injustices.

Accompagné du Sherpa Band (groupe de musiciens français), G. Fandene Jah a fait déhancher le public de son reggae roots qui rappelle parfois, par la musique, les sonorités de Steel Pulse avec des claviers appuyés, renforcés par les riffs de la guitare. Les yeux souvent mi-clos, il délivre son message en déambulant sur la petite scène de la Péniche Cancale devant un public conquis, d’autant plus que la salle avait été chauffée auparavant par un autre compagnon de Casamance, un nommé Samba, seul avec sa guitare acoustique, qui évoquait des thématiques semblables. Samba reviendra même danser aux côtés de G. Fandene Jah, donnant plus d’unité encore à cette soirée tout comme G. Fandene jah accompagnera Samba pour une chanson dans la première partie.

G. Fandene Jah accompagnant Samba lors de la première partie

Difficile de résister à l’envie de danser, de laisser son corps vibrer au rythme de cette musique depuis longtemps inscrite dans le patrimoine mondial des arts, dans notre mémoire collective depuis l’avènement de Bob Marley. Ici, avec G. Fandene Jah, on retrouve cette parenté assumée et le plaisir de partager une musique et des chants de libération, une convivialité joyeuse, euphorique et contagieuse.

L’organisation même du concert renforçait cette sensation. En effet, après la première partie de Samba, un entracte d’une heure permettait de savourer une belle assiette d’un délicieux poulet yassa avant que les tables ne soient rangées dans leur placard pour le grand concert du soir.

De plus, pour clôturer les débats musicaux, la salle se transformait encore, cette fois-ci en dancefloor pour le DJ Selecta Kika, histoire de s’imaginer à Dakar, Lagos ou Kinshasa, bref quelque part dans une boîte africaine pour quelques transes bienvenues. Du « Emma » de Touré Kunda aux rythmes envoûtants des big bands d’Afrique Noire où voix et instruments à vent se déchaînent sur des rythmes de percussions infernaux et appuyés. Cela laissait le souvenir prégnant du concert de Konono n°1 sur la scène du port aux Escales de Saint-Nazaire en 2009.