Asa, chanteuse nigérianne

Elle s'appelle Asa (prononcez Asha).

Elle est nigérianne. De son pays natal, elle a gardé la fougue et l'envie de lutte à l'image de son illustre prédécesseur Fela Anikulapo Kuti, celui qu'on a surnommé un temps "The Black President", roi des musiciens de Lagos, ambassadeur de l'Afrojazz dans le monde entier et propagateur d'envie libératoire pour les peuples d'Afrique.

Au lieu du saxophone et des choeurs envoûtants, elle a choisi la guitare. On la surnomme la Tracy Chapman du Nigéria. Petite par la taille mais grande par le talent, elle arpente les scènes du monde pour chanter l'être humain et tout ce qui pourrait le rendre libre, heureux. Elle parle de l'homme prisonnier de l'homme, prisonnier de lui-même, du système qu'il s'est créé. Elle parle d'amour et de liberté. Elle parle des enfants et de la vie.

Une fabuleuse présence sur scène. Une douceur et une grande force à la fois. Son chant a quelque chose d'universel. En évoquant l'homme noir, sa mère, son pays, par l'anglais et le yoruba, c'est de la terre de tous les hommes dont il est question, avec la simplicité d'une voix profondément humaine, chaude comme l'espoir d'une autre vie.

"There is fire on the mountain, and nobody seems to be on the run."

"I'm in chains / You're in chains too / I'm a prisoner/ You're a prisoner too, Mister Jailer"

Son premier album (en date de 2007) est un vrai bijou. Pour ceux qui ne la connaîtrait pas encore, c'est à découvrir pour retrouver cette âme du monde que le dogme de l'argent tue jour après jour.