Oxfam Trailwalker - randonnée de préparation - Fixin-Chamboeuf-Fixin - 09-02-2013
RANDONNEE FIXIN-CHAMBOEUF-FIXIN
Samedi 9 février 2013
Samedi 8 février 2013. Parking de Fixin. 10 heures sonnantes.
Alors que Jean-Luc et moi venons de garer la voiture, et que nous mettons nos chaussures de rando, l’église sonne le milieu de matinée. Quelques plus tard, c’est au tour de Priscille et Xavier de nous rejoindre.
Et c’est parti pour notre virée vers Chamboeuf dans le cadre de notre préparation au Trailwalker Oxfam de mai prochain. Par nos contacts sur les Hautes-Côtes, nous savons que nous n’aurons pas de chasseurs. Ils sortent les armes le jeudi et le dimanche. Ce sera pour nous un samedi tranquille dans la paix des bois.
Xavier qui se remet d’une opération est venu nous accompagner une demi-heure, le temps qui lui est imparti pour sa rééducation quotidienne en dehors des heures de kiné. On sent qu’il aimerait faire la boucle entière avec nous. Finalement il montera en notre compagnie sur le plateau, avant de redescendre, puis nous rejoindre pour la soirée. Nous attendons avec impatience la bonne nouvelle du corps médical qui lui donnera le feu vert pour les 100 km.
Par ailleurs, et nous l’avions senti avant notre départ, la neige est bien présente. Effectivement, elle est partout sur le paysage des hauteurs, sur le sol, comme un vrai nappage, sur les branches telles des boulettes de coton, sur les tas de troncs qui seront ramenés bientôt vers leur lieu de débit, dans l’air par le froid trop peu intense qui laisse se fabriquer les cristaux.
La présence de la neige donne une grande paix à l’atmosphère de cette marche. Nous nous parlons moins que d’habitude. Nous savourons cet espace frais et tranquille.
Après une montée assez lente pour préserver Xavier dans sa convalescence, l’allure s’accélère sur le plateau quand nous nous retrouvons à trois. Assez rapidement, nous arrivons devant le panneau indiquant la Rente de Chamerey à 1,7 km.
Le chemin est large, aucune difficulté majeure. C’est une marche plaisante.
Après avoir aperçu une abatteuse d’arbres rangée dans un sous-bois (une sorte de gros camion armé d’un bras coupant qui scie l’arbre à la base, bien plus aisément qu’une tronçonneuse), la clairière de Chamerey pointe son nez. De la neige partout, comme depuis le départ. Et une très grande tranquillité. Nous nous posons quelques minutes devant la rente, lisons les différents panneaux d’informations, consultons la carte des chemins de randonnée.
Prochaine étape : la rente des Ecotois. Nous contournons Chamerey et empruntons le GR rouge qui monte dans le bois. Il passe juste au dessus d’une tranchée qui servait autrefois à faire descendre les troncs abattus au pied de la colline. Le chemin se rétrécit et les branches recouvertes de neige qui s’affaissent sur le chemin donnent parfois une impression de tunnel végétal blanchi, une sensation d’avoir un toit d'hiver sur sa tête.
Four à charbon rouillé dans le bois entre Chamerey et les Ecotois
Puis, quelque part au beau milieu de jeunes arbres au tronc encore assez fins, nous découvrons un vieux four à charbon tout rouillé, un vestige de la Seconde Guerre Mondiale à l'époque où les familles se fabriquaient leur charbon de bois pour leurs besoins en énergie et en chauffage. Pour notre part, nous passons ici avec une grande paix de l'esprit. On peut aisément imaginer que dans les années quarante, dans une période d'occupation, de restriction et de disette, l'activité autour du four à charbon devait connaître une toute autre atmosphère, beaucoup moins légère.
Rente des Ecotois, sur la gauche
Sur le coup des une heure de l’après-midi, nous approchons des Ecotois, une vieille bâtisse complètement retapée par un riche propriétaire suisse, fermée par des portes et volets tout neufs derrière des grilles cadenassées. Au-dessus de la porte, une lumière rouge clignotante signale une alarme probable. Sur le côté, un espace sans porte, fermé aussi par une grille qui laisse entrevoir des tréteaux et des bancs, du matériel divers. C’est la cabane de chasse, un endroit confortable pour les pauses-déjeuner des amateurs de gibier.
C’est aux Ecotois que nous faisons notre pause. Une petite demi-heure pour se restaurer avant de repartir vers Chamboeuf. Jean-Luc appelle notre amie Chanchan pour lui annoncer notre arrivée prochaine. Et tranquillement, nous reprenons notre route, d’abord direction Clémencey puis la petite départementale goudronnée qui monte vers le plateau chambetais. Un passage sur du sec bienvenu pour faire disparaître la boue qui s’est collée à nos chaussures. Nous ne croisons pas beaucoup de véhicules. L’arrivée sur le plateau coïncide avec un petit vent plus froid. Puis Chamboeuf est là, en point de mire. Nous rejoignons le village rapidement. L’envie d’un café chaud nous donne de l’énergie.
Chez Chanchan et Nanard, nous nous installons autour de la grande table en bois de la pièce principale. Café, gâteaux fourrés, clémentines et ces petites discussions qui font les grandes amitiés. On restera un peu moins d’une heure mais ce moment « chaud » a fait du bien.
Nous repartons vers Fixin. Chanchan nous accompagne un bout de chemin, l’occasion de sortir dans la neige pour son petit-fils qu’elle garde ce jour-là. Celui-ci est ravi de l’aubaine. Sur la petite route en haut du village, il court dans tous les sens, saute dans les flaques boueuses avec ses bottes, monte sur les remblais enneigés. Un vrai bonheur d’enfant que nous partageons. Nous avons toujours en nous cette petite lumière qui nous donne envie de briser la glace des mares avec nos bâtons et de regarder l’eau boueuse s’infiltrer par-dessus comme si elle jubilait de sortir enfin de sa prison transparente. Nous constatons d’ailleurs avec surprise que l’épaisseur de glace est importante. Le petit garçon, lui s’en soucie peu. Il joue avec, tout simplement.
Le bonheur de la boue et de la glace
Arrivés à l’entrée de la forêt, nous nous séparons, le petit et sa grand-mère retournent vers Chamboeuf tandis que nous plongeons sur la piste forestière en direction de la mare de Brochon que nous atteignons peu après. C’est un superbe espace autour d’un petit étang gelé. L’herbe est recouverte de neige. L’endroit est aménagé avec des bancs. On peut imaginer qu’en été, ici, beaucoup de monde doit s’y retrouver. Nous en profitons pour faire une pause casse-croûte. La fraîcheur du soir qui vient et les kilomètres qui s’accumulent nous ont donné faim.
Fixin se profile trop vite à l’horizon, au moins à notre goût. Alors que nous croisons des jeunes qui balisent le parcours de la course de nuit du lycée de Brochon, nous décidons de prolonger notre plaisir en rallongeant notre parcours. Nous descendons alors par le sentier Batier, vers la combe de Brochon. Un chemin escarpé, pierreux, irrégulier. Nous avons là un avant-goût de ce qui nous attend quand nous ferons le Batier dans son entier dans quelques mois. En tous cas, c’est beau et sauvage et nous prenons du plaisir. Un temps, nous envisageons de remonter par l’autre versant, rejoindre Gevrey-Chambertin puis revenir vers Fixin. Nous calculons le temps qu’il nous faudra. Nous constatons alors que la nuit risque de se pointer alors que nous serons encore dans les parties rocheuses. Nous préférons ne pas prendre ce risque, d’autant plus que nous avons prévu de faire ce parcours à un autre moment. Aussi, nous suivons le chemin vers Fixin,1,1 km tranquille, au-dessus des vignes d’où nous dominons Brochon et la plaine de la Saône. C’est le retour à la voiture. Nous sommes sur le parking quand l’église sonne 18 heures.
Notre soirée continue. Nous voilà partis tous les trois chez Priscille pour une soirée crêpes. Génial !!!
Avant cela, après avoir déposé nos affaires chez elle, nous allons assister au départ de la course de nuit du lycée de Brochon qui a lieu dans la cour du Château Stephen Liégeard. Sous un portique gonflé aux couleurs de la région Bourgogne, des dizaines d’athlètes se préparent, une lampe frontale sur la tête. Cela donne une belle image de fête du sport. Le départ donne l’occasion de voir s’allumer les bandes fluo des vêtements de sportifs. C’est très chouette à voir, comme des illuminations ambulantes et sautillantes.
Départ de la course nocturne du Lycée de Brochon
Le calme est maintenant revenu dans le parc du château. Nous remontons vers la petite maison de pierre où nous prenons l’apéro. Xavier nous rejoint.
Nous profitons du fait d’être tous les quatre pour louer une chambre familiale pour quatre personnes à Avallon pour la nuit du 24 mai, celle qui précède le trail ; également nous organisons les détails d’une de nos futures marches. Du plaisir et de l’efficacité !
Puis, c’est le moment des galettes et des crêpes. Après une belle journée dans la fraîcheur des hauteurs, nous voilà au chaud dans une petite maison de la côte viticole, autour d’un bon repas convivial.
On vous le dit tout net : la rando comme ça,
c’est du pur plaisir !!!
Sur le plateau au-dessus de Fixin vers 11 heures du matin
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Lien vers l'album-photo de la randonnée :
Rando Fixin-Chamboeuf-Fixin - Samedi 9 février 2013
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