Et si les femmes dominaient le monde / Reportage Fiction
Reportage Fiction
En France et dans le reste du monde occidental, grâce aux luttes des mouvements masculinistes des années 60 et 70, la situation des hommes s’est améliorée.
En 1962, les Français obtiennent le droit d’ouvrir un compte bancaire et de travailler sans l’autorisation de leur épouse.
En 1970, ils conquièrent le partage de l’autorité parentale, jusqu’alors réservée aux seules mères.
En 1974, la présidente de la République nomme pour la première fois un secrétaire d’Etat à la Condition masculine, censé œuvrer à l’amélioration de la situation des hommes.
En 1980, le viol est enfin reconnu comme un crime, et en 1990, le devoir conjugal est aboli. Les hommes mariés ne sont désormais plus contraints de se soumettre aux exigences sexuelles de leur épouse.
En 1993, devant l’assemblée générale des Nations unies, Kofi Annan proclame l’urgence de l’application aux hommes des droits humains fondamentaux : intégrité, liberté et dignité…
Sur le papier, l’égalité semble donc acquise, mais dans les faits il n’en est rien, en particulier dans le domaine professionnel.
Un plafond de verre infranchissable
Malgré le vote de cinq lois successives en faveur de l’égalité salariale, à postes et compétences égaux, les hommes persistent à être payés 28 % de moins que les femmes. Alors que les garçons réussissent beaucoup mieux à l’école que les filles, ils continuent de se heurter à un plafond de verre. Dans leur large majorité, ce sont eux qui occupent les emplois de service peu qualifiés, qui sont victimes de temps partiels non choisis et mal rémunérés.
On compte sur les doigts d’une main les hommes qui dirigent une grande entreprise. L’une des raisons fondamentales de cette injustice est que les hommes assurent 80 % des tâches ménagères et d’éducation des enfants. Pour ne pas être discriminés au travail, beaucoup ont peur d’annoncer à leur patronne qu’ils vont prendre un congé de paternité.
A cause de leur carrière interrompue par la naissance de leurs enfants, les hommes touchent une retraite de 40 % inférieure à celle des femmes, et beaucoup, depuis la loi qui vient d’être votée, vont devoir travailler jusqu’à 67 ans. Bref, c’est le sexe dit faible qui paye le prix fort de la crise.
Ni gigolos ni soumis
En politique, malgré la loi sur la parité, les hommes restent sous-représentés. Résultat, seuls 12 % d’hommes siègent à l’Assemblée nationale. « Qui va garder les enfants ? », c’est la première question posée à propos du premier homme qui, en 2007, est arrivé au second tour de l’élection présidentielle
Sur le terrain des violences conjugales, la situation s’avère toujours catastrophique. Tous les deux jours, un homme meurt sous les coups de sa compagne. Bien souvent, c’est le mari victime qui est obligé de quitter son logement, ses enfants sous le bras, pour se réfugier dans un foyer d’accueil pour hommes battus. On recense nombre de faits divers tragiques où des hommes, malgré leurs plaintes réitérées auprès de policières, ont été laissés sans secours jusqu’à être tués par leur épouse. On se souvient du meurtre de Karim, brûlé vif par une fille de 19 ans dans un local à poubelles de banlieue, parce qu’il avait osé revendiquer son droit à vivre libre. Ce meurtre avait donné naissance, en 2003, à l’association masculiniste mixte Ni Gigolos Ni Soumis.
D’après l’Observatoire de la délinquance, 78 000 Français sont violés chaque année, soit neuf par heure ! On estime aujourd’hui qu’un homme sur dix a été ou sera violé au cours de sa vie.
Ce sombre bilan ne serait pas complet si on n’abordait pas la tyrannie de l’apparence. Dans notre société dominée par les femmes, les hommes ne sont visibles que jeunes, beaux, minces et épilés. Le charme des rides et des tempes argentées reste réservé aux femmes.
Un homme qui aime une femme plus jeune est considéré comme une vieille peau qui se paye de la chair fraîche, tandis qu’une femme qui sort avec un jouvenceau est parfaitement dans la norme. Sur le marché de la séduction, un homme de plus de 50 ans a beaucoup de mal à se recaser, alors qu’une femme du même âge retrouve facilement un nouveau compagnon, souvent plus jeune.
Même si les femmes commencent à avoir recours à la chirurgie esthétique, ce sont les hommes qui constituent l’immense majorité de la clientèle des plasticiens : liftings, implants fessiers et pectoraux, régimes draconiens… ils ne reculent devant rien afin de correspondre à l’image de jeunesse et de beauté qu’on attend d’eux.
Masculiniste = mal baisé
S’il couche avec beaucoup de femmes, un homme est tout de suite qualifié de « facile » ou de salaud, alors qu’une femme qui accumule les conquêtes est considérée comme une séductrice émérite. Si elle a de l’argent, une femme peut se payer sans problème un call-boy ou un prostitué, alors qu’un homme qui achète un service sexuel a une image pathétique.
En France, des femmes politiques militent ardemment pour la réouverture des maisons closes. La misandrie de base se niche jusque dans le langage. En français, l’insulte la plus courante est « bite » avec toutes ses variations : « pauvre bite », « petite bite », « bitard », « bitasse », etc.
Un « homme public » est une pute, alors qu’une « femme publique » est une personne connue… Il a fallu une loi sur la masculinisation des noms de métiers pour qu’on puisse enfin dire auteur, professeur, ingénieur, etc. Malgré cette situation révoltante, le masculinisme a mauvaise presse. Beaucoup d’hommes répugnent à assumer ce qualificatif, par peur d’apparaître ringard, mal baisé et revendicatif. On entend souvent des hommes proclamer : « Moi je ne suis pas masculiniste ! »
A la rédaction de Pierre Marie, nous pensons que les droits des hommes ne sont jamais définitivement acquis et qu’il faut continuer de se battre pour les faire respecter, ici et ailleurs, car à l’échelle planétaire la situation des hommes demeure catastrophique.
La polyandrie autorisée sur un tiers de la planète
En Afrique, des millions de petits garçons subissent encore des mutilations sexuelles – ablation totale du gland, suture des bourses autour de ce qui reste de pénis –, effectuées à vif, avec des couteaux rouillés, entraînant des problèmes urologiques dramatiques.
On craint, si le petit garçon reste intact, qu’il ne perde sa virginité avant le mariage et qu’il ne prenne trop de plaisir à la sexualité. Certaines cliniques, fondées par des ONG, s’occupent de reconstruire les pénis mutilés.
Dans beaucoup de pays, les hommes sont mariés de force dès l’âge de 9 ans, à des femmes beaucoup plus âgées. Sur un tiers de la planète, la polyandrie est autorisée, et les femmes ont le droit de répudier leur mari à leur guise.
Femmes au pouvoir : enlèvements et séquestrations se généralisent
En Inde, au Pakistan, au Bangladesh et en Chine, parce qu’on donne la préférence aux bébés filles, il manque environ 100 millions d’hommes. Motif : la dot.
Quand un homme se marie, sa famille doit verser une dot à la famille de l’épouse. Pour les pauvres, la naissance d’un garçon est donc une catastrophe économique ; on préfère alors se débarrasser des mâles par tous les moyens possibles : avortements sélectifs, sous-alimentation, manque de soins, voire meurtre des bébés garçons.
Au Tamil Nadu, dans le sud de l’Inde, où 45 % des décès de bébés garçons sont attribués à l’infanticide, les autorités ont lancé une campagne intitulée : « Ne tuez pas les petits garçons, abandonnez-les plutôt ! » En conséquence de cette pénurie de mâles, on assiste à un important trafic d’hommes. Enlèvements et séquestrations sont devenus monnaie courante.
Le viol des hommes comme arme de guerre
Dans les pays tels que l’Afghanistan, le Pakistan, l’Inde, la Turquie, le Yémen, parce qu’ils ont osé aimer la personne de leur choix ou commettre l’adultère, des hommes sont enterrés vivants et lapidés, brûlés vifs, défigurés au vitriol par leurs sœurs, leur mère ou leurs tantes. Ces crimes « d’honneur » se sont multipliés en Irak depuis le déclenchement de la guerre : un homme, lorsqu’il est violé par une soldate américaine, déshonore la famille et est alors, de fait, condamné à mort par les siens.
Les conflits qui ensanglantent le monde s’accompagnent presque tous de la pratique du viol de masse des populations masculines. Pendant les guerres d’ex-Yougoslavie, du Rwanda et de République démocratique du Congo, des dizaines de milliers d’hommes ont été victimes de viols collectifs, enfermés dans des camps de détention afin de servir d’esclaves sexuels aux soldates des armées victorieuses.
But de ces exactions : l’affirmation de la force guerrière féminine et l’épuration ethnique - les hommes vaincus ne pouvant plus fertiliser que leurs bourreaux.
Des millions de garçons privés d’école
Dans beaucoup de pays, on n’envoie pas les garçons à l’école. La tradition de la domination féminine exigeant que les hommes restent cantonnés à leur rôle ancestral d’époux, de gardien du foyer et de père, on les empêche d’accéder à l’instruction et à l’autonomie.
Rappelons que La Flamme Pierre Marie finance des associations militant pour la scolarisation des garçons, comme « Tous à l’école », qui a ouvert une école pilote au Cambodge, où déjà 530 gamins ont pu quitter les champs pour y étudier. A Pierre Marie, nous pensons qu’un petit garçon qui va à l’école aujourd’hui, c’est un homme libre demain.
Pour en savoir plus : Femmes au pouvoir : enlèvements et séquestrations se généralisent - Marie Claire
Pour en savoir plus : Femmes au pouvoir : face au diktat du paraître ! - Marie Claire
Pour en savoir plus : A quoi ressemblerait le monde si les rôles entre les hommes et les femmes étaient inversés ? - Marie Claire
Bon ! Il y a de quoi réfléchir sur la situation réelle, l'exacte inverse de ce qui est écrit ci-dessus, sur toutes les formes d'oppression, au-delà des inégalités femmes-hommes.
Les photos-montage publiées dans le magazine sont très intéressantes, certaines mêmes très impressionnantes. Une belle initiative journalistique.
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