THEATRE DU PUZZLE

Spectacles les vendredi 12, samedi 13 et dimanche 14 mars 2010

Pour le Théâtre du Puzzle, ce sera la quatrième participation après 2004 (L'Homme en Costard Cravate qui lit son Journal), 2006 (L'Homme-Puzzle et Déménagement à Valence) et 2008 (La Caisse du Docteur Pinchon). Le Théâtre du Puzzle a aussi présenté "Petit Kiko" dans la salle polyvalente pour le Noël des enfants de la commune de Sennecey.

LES ENCAVES DU SECTEUR 4

Pour la première des Encavés, le spectacle a marqué les esprits, même si nous avons constaté des imperfections sur lesquelles nous avons travaillé pour les spectacles suivants. Les nombreux retours, en général très positifs, étaient aussi empreints de questions. L'atmosphère puissante de huis-clos renforçait l'énigme sur le départ des Encavés. Réalité ou chimère ?  

Dans un décor de cave envahie de cartons et de caisses, de planches et de paillasses, le public a assisté au quotidien languissant d'un groupe d'humains, d'un coup plongés dans une aventure qui les dépasse. Accélération du temps et de la tension, questions nouvelles sur l'avenir entre espoir et imposture, sous la menace d'ombres qui peu à peu deviennent plus précises, plus dangereuses. La course est lancée, course contre le temps, contre le danger encore invisible vers un ailleurs peu défini.

C'est là que les questions se sont mises à cheminer dans la tête des spectateurs, trouvant leur écho durant les deux jours suivants du festival. La pièce se voulait source de débat. Ce fut le cas. Pour le plaisir d'échanger et pour penser le monde autrement.

Les retours sur le spectacle nous ont permis de peaufiner une atmosphère plus dense, plus aboutie dans une salle plus petite à Barges, de toute évidence plus propice à cette ambiance de huis-clos.

Photo de répétition (Jean-Luc Edouard et Hélène Duchêne)

LES AUTRES PIECES

Parmi les réussites de ce festival, la pièce "Mange ta main" de JC Grumberg par la Compagnie des Suppléments Détachables, pleine d'humour. Le public a ri aux éclats. Les acteurs se sont même payé le luxe d'intégrer d'une façon originale, dans leur jeu, l'installation et la désintallation de la scène.

Egalement, les très intéressantes "Petites Histoires Sans Conséquences" du Théâtre de la Couline queThierry Chabanaud a écrites de sa plume toujours savoureuse. Parmi ces histoires, retenons celle intitulée "La Corniche", longue saynète à l'humour corrosif dont l'action se déroule sur une corniche d'immeuble à 15 mètres du sol entre deux fenêtres sous les toits. Entre ses deux fenêtres, une femme suicidaire que cherche à retenir un supporter de foot qui ne peut plus regarder son match à la télé. D'une grande drôlerie, avec une écriture ciselée et mordante, la saynète nous entraîne dans le vertige et amène irrémédiablement à se demander si l'un des deux va tomber et lequel des deux. Fabuleusement drôle.

Au final, il restera du 7ème festival de Sennecey une image large de ce qu'est le théâtre, on devrait même dire ce que sont les théâtres. Du rire aux larmes, du plaisir pur à la pensée sociale, de quoi satisfaire tous les spectateurs.

Merci à toute l'équipe d'organisation pour sa générosité et son accueil, à Norbert Chevigny, adjoint à la culture, à la commune de Sennecey-lès-Dijon, aux bénévoles du Théâtr'Action, qui savent donner les conditions d'un lien heureux entre les troupes et le public.