Le mystère de la Vénus de Milo
La Vénus de Milo
Fin du IIème siècle avant JC, marbre,
hauteur : 2,02 m / Musée du Louvre à Paris
Tout le monde en a entendu parlé, l'a vue au moins une fois en photo quand ce n'est pas au musée du Louvre dont elle est l'une des attractions avec la Joconde.
Elle n'a jamais été attribuée officiellement à un sculpteur connu et reconnu comme son auteur. Certains, au conditionnel, ont évoqué Alexandros ou Agesandros. Ils se basaient sur un élément de base découvert en même temps que la statue. Il y était écrit : "[...]andros, fils de Ménidès d'Antioche du Méandre."
Quand la statue arriva en France, l'archéologue Quatremère de Quincy l'a attribué à l'école de Praxitèle, un des sculpteurs les plus célèbres de la Grèce Antique. D'autres spécialistes y ont vu la patte de Scopas, sculpteur et architecte grec, contemporain de Praxitèle. Au final, personne ne put imposer un nom. Ainsi, le mystère de son origine resta entier.
Mais La Vénus de Milo est aussi empreinte d'un autre mystère jamais résolu :
comment étaient ses bras ?
Et que faisait-elle ?
Car, depuis sa découverte par Yorgos un paysan grec en 1820 sur l'île de Milo, île de Cyclades, personne ne l'a connue avec ses bras.
Le petit trou du bras droit qui a été rebouché avec du plâtre laisse supposer que ce membre a été sculpté à part du reste de l'oeuvre. Quand au bras gauche, avec certitude, il a été arraché. Il n'en reste plus que la mortaise, l'entaille qui accueillait ce bras.
Pour ce qui est du pied gauche, absent lui-aussi, il devait être imbriqué dans dans le drapé de la robe.
La semi-nudité de la statue fait penser à Vénus, la déesse de l'Amour. Cependant, la mutilation des membres supérieures ouvre le champ à d'autres hypothèses.
Toutes les questions ont été posées : portait-elle un diadème ? Avait-elle des boucles d'oreille ? Un bracelet ? Portait-elle une amphore ? Une pomme comme le suggérait une main trouvée au même endroit ? Un bouclier dans lequel elle se mirait ?
Ces questions ont longtemps été importantes car d'autres Vénus antiques avaient été restaurées lors de la monarchie absolue, comme sous Louis XIV. C'était l'usage d'alors. A la Vénus reconstituée sous le règne du Roi Soleil, on avait ajouté des bras. On lui avait fait porter un miroir.
A la découverte de la Vénus de Milo et à la question de sa restauration, s'est donc posée inévitablement la question de son attitude. Fallait-il même lui ajouter un partenaire ?
Au final, on lui ajouta un pied en plâtre qui fut retiré sur injonction de Louis XVIII. Celui-ci eut l'heureuse idée d'interdire qu'on touche à la Vénus de Milo.
Ainsi ce mystère vieux de l'Antiquité nous fait rêver encore...
(D'après "D'art d'art !" de Frédéric et Marie-Isabelle Taddeï)
La Vénus de Milo au Musée du Louvre
puis des Vénus de Milo relookées
Version rock
La Vénus aux tiroirs, version Salvador Dali
L'autre Vénus aux tiroirs, version Dali
Salvador Dali et sa vénus de Milo
Vénus de Milo par Niki Saint-Phalle, 1962
Vénus de Milo par Sylvie Bellaumay
Version Pub irlandais
Version cigarette et portable
Version Bal masqué
Certaines de ces images ont été trouvées sur Freakingnews.com
La Vénus de Milo ou l'invention d'un mythe... par louvre
La Vénus de Milo, L'autre star du Louvre / Culture Box
Mais que ferait la Vénus de Milo si elle avait des bras ?
Réponses dessinées d'élèves de 6ème et de 5ème
Elle promènerait son chien en laisse.
Elle serait tueur à gages.
Elle ferait de la musculation.
Elle jouerait de la guitare.
Elle lirait un livre.
Elle ferait la vaisselle.
Dessins trouvés sur le site "Arts Plastiques Collège V"
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