Sculpture - Jaume Plensa à Bordeaux
SCULPTURE
JAUME PLENSA à BORDEAUX
Sanna - Statue monumentale à l'entrée de la rue Saint-Catherine
Chaque dessin est un message ;
Chaque sculpture, une question.
Chaque lettre est une possibilité ;
Chaque personne, une musique.
Chaque espace est une idée ;
Chaque doute, une vertu.
Dessins, eau.
Sculptures, arbres.
Mots, neige.
Personne, terre.
Espace, feu.
Doutes, air.
Jaume Plensa, Barcelone, 2009
Au Printemps – Eté 2013, la ville de Bordeaux est en beauté avec l’arrivée des œuvres du catalan Jaume Plensa. Onze sculptures monumentales et fascinantes aux quatre coins de la vieille ville, au milieu d’une architecture devenue patrimoine de l’UNESCO.
Self Portrait - 2013 - Petite place du vieux Bordeaux
Ces corps de lettres métalliques ou ces têtes géantes prenant du volume selon l’endroit d’où on les regarde, interrogent l’humanité de la ville, redonne à l’humain sa place dans ces lieux urbains où il est devenu fourmi. C’est comme une conversation poétique avec la ville, avec ses habitants. Les corps-lettres composent des textes propres à chacune des personnes qui les observent. Une manière d’écrire ses pensées par sculpture interposée.
Paula - Devant la cathédrale de Bordeaux
Parmi ses onze œuvres, deux majestueuses figures féminines, Paula et Sanna. Elles sont installées sur deux sites majeurs de Bordeaux, vers le grand théâtre à l’entrée de la rue Sainte-Catherine (voie piétonnière et célèbre pour ses commerces), et sur la grande place de la cathédrale et l’hôtel de ville.
Marianna et Awilda - Cour de l'Hôtel de de Ville
Hôtel de ville de Bordeaux
Dans la cour de la mairie, on trouve également deux immenses têtes-grillage presque transparentes qui semblent dialoguer entre elles, indifférentes au passage et au regard admiratif des promeneurs ou des photographes.
Silent Music II - 2013 - Sur une petite place du vieux Bordeaux
La capitale girondine se pare ainsi de conversations secrètes au hasard des rues et des ruelles, des petites places où se pressent les clients des cafés et des restaurants. On n’entend rien, mais on entend tout, dans la transparence des corps-alphabet ouverts à la vue et à l’imagination rendue fertile. C’est magnifique et impressionnant.
House of Knowledge - Maison de la Connaissance - Place de la Bourse sur les bords de Garonne
Jaume Plensa n’en est pas à son coup d’essai. Ce grand artiste, né en 1955 à Barcelone, a déjà interrogé les villes du monde comme Rio de Janeiro en 2012 avec cette tête monumentale toute blanche sortant de l’eau de la baie, ou Nice en 2007 avec ces corps recroquevillés en haut de pylônes sur la place Masséna, Shanghai en 2012 avec ces corps lettrés protégeant les arbres d’un parc, Dubaï en 2010 avec World Voices, des cymbales géantes dans le Burj Khalifa, Alberta au Canada avec la tête grillage appelée « Wonderland » que l’on pouvait traverser à l’aide de deux portes, Chicago au Millenium Park avec la Crown Fountain en verre, acier et écran, deux épaisses colonnes dont deux faces-visage crachent de l'eau dans un bassin où l'on peut patauger. Beaucoup d’autres encore à travers le monde qui, à chaque fois, redonnent à la ville un dialogue que le monde fonctionnel a fait disparaître.
Jaume Plensa
A l’image de l’art contemporain, au-delà de l’esthétique (évidente chez Jaume Plensa), il s’agit avant tout d’interroger et de s’interroger sur ce qui nous entoure. Une sorte de musée de plein air qui a l’avantage d’être gratuit.
Vous pouvez retrouver le travail de Jaume Plensa sur la catalogue édité à l'occasion de son exposition bordelaise, disponible au CAPC - Musée d'Art Contemporain de Bordeaux (peut-être aussi par correspondance ?).
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