Dijon - Petite histoire de la rue de la Liberté
Dijon - Rue de la Liberté
Depuis le mois de septembre 2012 et l'arrivée du tramway à Dijon, la rue de la Liberté, la grande artère commerciale de la capitale bourguignonne, a connu une mutation importante, notamment en devenant une rue complètement piétonne dont la chaussée a été totalement refaite.
Anciennement y passaient les tramways jusqu'aux années 1960, puis les bus qui reliaient le centre-ville. A présent, de la Place du Théâtre à la Place Darcy, c'est une artère commerciale de 800 mètres entièrement dédiée à ceux qui marchent.
Voici donc l'occasion de revenir sur l'histoire de cette célèbre rue dijonnaise...
La Rue de la Liberté au début du XXème siècle - Photo : Archives de Dijon
Dans son premier tracé, partant de la Place Darcy, elle se poursuivait rue des Forges et se terminait derrière le Palais Ducal.
En 1724, un nouveau tronçon est construit à partir du coin de la rue du Miroir jusqu'à l'entrée de l'actuel Hôtel de Ville. C'est ce même tracé que l'on connaît aujourd'hui. Elle s'appelait alors rue des Princes de Condé. Ce n'est qu'à la fin de la Seconde Guerre Mondiale qu'elle prendra le nom de rue de la Liberté comme la Place Royale, devenue Place d'Armes sous la Révolution Française, puis Place du Maréchal Pétain sous l'occupation allemande, prendra le nom de Place de la Libération.
La rue de la Liberté a toujours été un axe essentiel de Dijon avec ses trésors architecturaux. On retrouve plusieurs exemples du bâti traditionnel bourguignon dans cette rue, comme la maison aux Trois visages au coin de la rue des Godrans et de la rue Monge. On y remarque ses colombages et sa division en trois parties avec les pignons accolés. Elle a été construite dans les années 1450-1470. Elle fut habitée autrefois par les moines des Chartreux.
C'est un lieu de passage très important. Une enquête du 26 décembre 1910 a décompté ce jour au Coin du Miroir le passage de 21 324 piétons, 1 769 cyclistes, 560 attelages, 480 tramways, 210 automobiles, 42 motocyclistes et 5 cavaliers.
C'est dans cette rue qu'a vu le jour le premier grand magasin dijonnais : "Au pauvre Diable" (actuellement H &M). Pour ceux qui ont connu Dijon il y a encore quelques dizaines d'années, ce magasin reste inscrit dans les mémoires. Il a ouvert en 1875 grâce à un ancien chef de rayon du Printemps parisien. Sa devise était : " Omnia labore" (On arrive à tout par le travail). le magasin s'imposera comme une enseigne incontournable de la capitale bourguignonne, s'offrant même une tour d'angle gravée à son nom en 1924, à l'occasion de l'élargissement de la rue. Il fermera définitivement en 1999.
La maison aux Trois Visages actuellement
Sur le trottoir d'en face, se trouve un autre magasin célèbre de Dijon :"A la Ménagère", dont l'activité commencera en 1897. On y trouvait de tout. Cependant, malgré l'offre pléthorique, il devra fermer ses portes pendant les Années Folles (1920-1929).
A présent, les chaînes nationales et internationales de commerce s'installent dans les locaux de la rue de la Liberté. Il reste tout de même deux boutiques qui font le lien avec la passé dijonnais : "Mulot et Petitjean" et "Maille". Ces lieux perpétuent le savoir-faire gastronomique bourguignon avec les spécialités locales appréciées aussi des touristes.
Dijon - Palais des Ducs de Bourgogne au début du XXème siècle
Dijon - Place de la Libération - 2012
(D'après un article du magazine "Vie Senior")
Dijon Centre Ville - Années 1950-1960
Dijon - Le Grand Théâtre "emballé" - 8 mai 2013
Dijon - Place de la Sainte-Chapelle entre le musée des Beaux Arts et le Grand Théâtre.
8 mai 2013 - Les cabanons de chantier ont vidé les lieux
La statue de JP Rameau sur la Place de la Sainte-Chapelle - 8 mai 2013
Elle n'est plus cachée par les cabanons de chantier.
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