Singall Gospel à la Vapeur - Dijon - Samedi 4 octobre 2014

DO YOU WANNA DANCE

Dijon – La Vapeur – 04-10-2014

Ce nouveau projet de Singall Gospel est monté en puissance depuis les premiers concerts à la salle Mendes-France de Quetigny et la fabuleuse soirée de la Fête de la Musique place de la Libération à Dijon. Cette montée en puissance a été associée à plus d’exigence quant au chant et aux chorégraphies. Ce travail en profondeur avait déjà porté ses fruits au printemps dernier puis est monté un cran au-dessus pour le concert à la Vapeur ce samedi 4 octobre.

Photo Corinne Delorme

Ce rendez-vous tant attendu des choristes de Singall Gospel Choir a tenu toutes ses promesses. Mais revenons à cette fin d’après-midi de samedi…

Le rendez-vous était fixé à 17 heures pour la balance, après celle des musiciens. La mise en place tardive du câblage et de l’installation des instruments a été l’occasion pour tout le monde de prendre le temps d’échanger, de rire, de profiter de ces instants particuliers quelques heures avant un concert. A ce moment, celui-ci est encore loin et pourtant tout proche à la fois. Il y a comme une impatience d’être enfin sur scène. Cela se sent quand les musiciens sont encore dans leur installation scénique et que retentissent les premières notes de Let’s Groove. Les choristes présents dans la salle reprennent au vol et se mettent à chanter, aussi à danser. Ainsi, ces minutes se savourent comme un apéro avant le repas, dans le plaisir de ce que l’on sait qui sera un grand moment. Un temps qui se déguste seconde après seconde, bien avant la soirée.

La balance des voix confirme cette impression que le concert du soir aura de l’allure.

Et quand tout le monde descend de scène pour aller se restaurer avant le grand show, l’atmosphère est joyeuse et légère. Certains rentrent chez eux pour se préparer, d’autres restent à l’intérieur. Quelques uns improvisent un pique-nique sur le parking derrière la salle. La nourriture est partagée… comme le vin et la bonne humeur.

Entre deux éclats de rire, un verre de rosé pamplemousse et une bonne part de cake aux lardons et pruneaux, le temps passe très vite. Les spectateurs arrivent déjà nombreux. Il faudra un long moment pour que tout le public s’installe complètement dans la salle. Déjà, au niveau du nombre de spectateurs, le pari du projet La Vapeur a été gagné. Il ne reste plus qu’à le finaliser avec une belle prestation.

La motivation et l’envie des choristes sont là, le professionnalisme des musiciens aussi. Audrey Roger, la chef de chœur est dans une forme resplendissante. Elle chauffe la salle dés l’entame de la musique. Et les titres s’enchaînent dans une énergie folle. « Reach out » de George Duke donne le ton, suivi des standards du funk des années 80 de Michael Jackson à Stevie Wonder, en passant par Earth Wind and Fire, Chic et bien d’autres. « Let’s groove », “Boogie Wonderland”, « Can You Feel It », « Dancin’ all night », “Le Freak”, etc…

Photo Didier Grandperret

Pour les choristes de Singall, c’est leur quatrième « Do You Wanna dance ». La sensation est d’autant plus forte que la maîtrise du chant et des chorégraphies est à présent totalement effective. Tout semble aisé, encore plus avec ce public qui réagit au quart de tour à chaque incitation à la danse et à la libération des corps. Le bonheur est total dans la salle comme sur la scène, une forme d’osmose charnelle, de lien puissant dans ce que s’offrent mutuellement les artistes et les spectateurs. Cela renforce l’envie que ce concert ne finisse jamais, que l’on danse jusqu’au bout de la nuit dans une ivresse folle. Les choristes donnent tout ce qu’ils ont d’énergie et de plaisir à partager.

Au final, ce sont deux heures de show chaud, très chaud qui ont enflammé La Vapeur.

Comment ne pas mesurer la chance de vivre des moments tels que ceux-ci ? Choristes, nous étions comme une joyeuse tribu funky qui a débarqué d’un coup dans l’antre du rock dijonnais. Il n’y avait jamais eu autant de monde sur cette scène.

Dans les heures qui ont suivi, le lendemain et même le lundi, les images étaient encore dans la tête comme un rêve éveillé, comme une pulsation qui se poursuit encore pour donner au début de semaine automnal et frais la saveur d’un mois de juillet ensoleillé. Peut-être qu’avec Singall Gospel, il n’y a plus de saisons, juste ces bonheurs de chanter en toute circonstance sans jamais se soucier du temps qu’il fait ou du temps qui passe. Une façon de rester jeune sans jeunisme, de profiter de chaque jour de cette vie à partager souvent pour le meilleur…